10 conseils pour filmer avec un smartphone
Voici les 10 conseils pour filmer avec un smartphone et gagner de l’argent. Les fabricants de smartphone ont fait des progrès incroyables en matière de prise de vue. Mais votre dernier film n’est pas du tout convaincant !
Un beau smartphone ne fait pas forcément de beaux films ! il ne suffit pas d’appuyer sur le bouton « record » pour faire un chef-d’œuvre.
Comme tout, l’outil n’est pas le seul critère pour faire de belles choses.
Ainsi, un marteau et un burin ne fera pas de vous un sculpteur.
Il faut aussi un savoir-faire. Mais un savoir-faire, ça s’apprend.
Voici 10 conseils pour filmer avec son smartphone pour vous y aider
Mais vous êtes très certainement en train de vous dire « Je ne vais pas entamer de longues études en cinéma pour commencer à faire des films« . Et vous avez raison.
Ici, vous allez apprendre plein de choses en matière de film que vous ne savez probablement pas. La première tient en une phrase : tout le monde est capable d’apprendre toutes les techniques de prises de vue en quelques heures. Et vous aussi !
Peut-être avez-vous déjà fait quelques films, en famille par exemple ?
Mais en les visionnant, vous vous dites que « ce n’est pas terrible. »
En tous les cas, pas suffisant pour aller, par exemple, dans une entreprise et proposer un sujet de 2’30, facturé 700 à 800 euros !
En effet, partir à l’assaut de ce marché très porteur sans avoir un minimum de connaissances, c’est se couper une jambe, juste avant de courir un 100 mètres.
10 conseils pour filmer avec un smartphone, comment ça marche ?
L’autre dimanche, toute la petite famille était réuni autour de la table pour fêter l’anniversaire de beau papa.
Et puis, au moment de souffler les bougies, vous avez eu envie d’immortaliser ce moment-là. Vous avez sorti votre smartphone pour filmer.
Vous êtes passé en mode vidéo et vous avez appuyé sur le bouton d’enregistrement.
En regardant de plus près ce qu’il en est sorti, vous avez fait plusieurs constats.
Les 10 erreurs les plus courantes chez un débutant qui filme avec son smartphone
Les erreurs – Partie 1
Erreur n° 1 – Tout d’abord, comme vous avez filmé avec votre téléphone en mode portrait. Et lorsque vous visionnez, il y a deux bandes noires sur les côtés « droit » et « gauche ». Et cela, même si vous passez en mode paysage.
Erreur n° 2 – Tous vos plans sont larges. Vous avez la sensation de filmer tout ce que vous voyez parce que vous pensez que votre « caméra » restitue ce que votre champ de vision capte. Mais au moment du visionnage, votre film manque de dynamique.
Erreur n° 3 – Les images « bougent » beaucoup. En termes plus académiques, vos plans ne sont pas stabilisés. Et ce n’est vraiment pas agréable à regarder ; ça donne même parfois mal au cœur !
Erreur n° 4 – « Beau papa » a dit quelque chose, mais on n’entend rien de ce qu’il raconte ! Autrement dit, le son n’est pas bon.
Erreur n° 5 – On aperçoit des effets de « pompe » sur les images, ce qui rend certaines d’entre-elles floues.
Les erreurs – Partie 2
Erreur n° 6 – Vous avez utilisé beaucoup le zoom, ce qui engendre des plans instables et des images qui sont, par moments, floues.
Erreur n° 7 – Certaines images ne sont pas exploitables à cause du soleil. D’autres plans commencent avec des images trop claires ou trop sombres, avant de redevenir « normales ».
Erreur n° 8 – Il se passait plein de choses pendant la découpe du gâteau. Vous avez « shooté » à tout va. Et pourtant, vos plans larges restituent à peine l’ambiance.
Erreur n° 9 – Vos images sont en « biais », ce qui perturbe la compréhension de ce que l’on voit.
Erreur n° 10 – Toutes vos images se succèdent dans un ordre anarchique, ce qui rend difficilement compréhensible tout ce qui se passe, notamment pour une personne absente de la fête.
Avez-vous fait le compte de ces erreurs les plus courantes que l’on peut voir dans vos vidéos ?
Une, deux, trois ? Plus de cinq ? Toutes !
Pour réussir vos prochains films, il suffit de reprendre les 10 conseils pour filmer avec un smartphone et corriger une à une les dix erreurs les plus courantes
Les solutions – Partie 1
Solution à l’erreur n° 1 – Dès que vous prenez votre smartphone pour filmer, il faut l’utiliser en mode paysage. Ce qui élimine les bandes noires en lecture paysage.
Solution à l’erreur n° 2 – Ce qui dynamise un film, c’est la multiplication des valeurs de plans. Plans larges, plans serrés, gros plans, champ, contre champ…, cela enrichit vos séquences. Un film dans lequel on ne trouve que des plans larges engendrent l’ennui.
Solution à l’erreur n° 3 – Il est impératif de stabiliser votre smartphone. Pour cela, il existe divers accessoires, du moins cher (une vingtaine d’euros) jusqu’au plus sophistiqué (150 euros). Vos images, une fois stabilisées, seront beaucoup plus agréables à regarder.
Les trépieds pour poser votre mobile participent également à la bonne stabilisation de vos images. La fourchette de prix est large en partant du principe que plus il est onéreux, plus il est stable, notamment lorsqu’on opère des mouvements de caméra.
Solution à l’erreur n° 4 – Le son est le point le plus négligé des débutants. Fascinés par les très belles images qu’un smartphone peut aujourd’hui délivrer, ils oublient qu’une vidéo, ce sont des images et du son. Pour y remédier, il faut s’équiper d’un micro à brancher sur l’une des entrées du smartphone (TRRS, Lightning, USB-C ou micro USB pour les plus anciens).
Sur l’IPhone, le micro se branche sur l’entrée « écouteur » et le casque (ou les écouteurs livrés avec l’appareil), sur le connecteur servant à recharger la batterie à l’aide d’un adaptateur Lightning vers mini-jack 3,5 mm.
Pour cela, il faudra très certainement vous équiper d’une application ajoutant quelques fonctionnalités très intéressantes à votre smartphone (iPhone ou Android) tant au niveau du son que de l’image.
En effet, pour contrôler le son au casque lors du tournage, il faut une application comme FiLMiC Pro qui est vendue 16,99 €. Concernant Mavis, ProMovie Recorder ou iRig Recorder LE, elles sont toutes gratuites dans leur version de base avec, pour ProMovie Recorder, le paiement de seulement 3,49 € pour enlever un filigrane. Une fois doté de l’une de ces applications, le « monitoring audio » en direct devient alors possible sur l’IPhone.
Concernant Android, les applications iRig Recorder 3 ou ProMovie Recorder (toutes deux gratuites dans leur version de base) permettent de « monitorer » le son. Selon le modèle du smartphone, un câble splitter sera nécessaire et permettra de brancher le micro et le casque sur l’appareil.
Dernière chose sur ce long sujet, en fonction de votre système d’exploitation, vous devrez accepter un décalage plus ou moins prononcé entre le direct et le son dans le casque.
De même, sachez que toutes ces applications apportent un très grand nombre de fonctions très intéressantes permettant de transformer votre téléphone portable en véritable caméra.
Solution à l’erreur n° 5 – Pour éviter les effets de « pompage » liés à l’autofocus, il faut débrayer comme on le ferait sur un DSLR (appareil photo).
Pour cela, il suffit de bloquer l’autofocus et l’exposition de votre smartphone, lorsque celui-ci est en mode vidéo.
Sur un IPhone, une fois la mise au point et l’exposition faites, laissez votre doigt sur le cadre quelques secondes. Une information « verrouillage AE/AF » apparaît. Quoi qu’il arrive, le capteur est bloqué. Pour les autres marques, c’est un peu plus compliqué car cela dépend du modèle. Il faudra vérifier dans la notice du vôtre si le débrayage est possible.
Les solutions – Partie 2
Solution à l’erreur n° 6 – Si vous voulez être plus près de votre sujet, rapprochez-vous de lui. D’autant que sur un smartphone, le zoom est « numérique ». Donc, il nuit à la qualité et à la stabilité de l’image.
Solution à l’erreur n° 7 – Les problèmes d’images surexposées ou sous exposées sont liés, là encore, à l’autofocus. Il faudra, comme déjà évoqué dans le point 5, le bloquer, une fois la mise au point et l’exposition faites.
Solution à l’erreur n° 8 – Pour mieux restituer toutes les « petites choses » qui se passent pendant un événement comme un anniversaire où il y a beaucoup de monde, il faut bouger. Déplacez-vous avec votre smartphone pour filmer au plus près ! Cela semble une évidence. Mais alors, pourquoi ne l’avez-vous pas fait ? Et surtout, varier les valeurs de plan (lire point numéro 2).
Solution à l’erreur n° 9 – La sensation d’image cassée est liée à la ligne d’horizon lorsqu’elle n’est pas parallèle au bas du cadrage. Le plan « débullé » fait partie de la grammaire du cinéma (voir plus bas). Mais cela peut être extrêmement désagréable. Pour éviter cet inconvénient, utilisez un stabilisateur qui permet aussi de bien percevoir où se trouve la ligne d’horizon.
Solution à l’erreur n° 10 – La seule façon de remettre en ordre ses images, c’est de les monter soit directement sur son téléphone ou sur un ordinateur (recommandé). On peut utiliser une version gratuite de plusieurs logiciels dédiés à cette tâche. On peut également s’atteler au montage directement sur son smartphone. C’est beaucoup moins confortable, mais ça fonctionne.
Les 29 points de grammaire, l’alphabet du réalisateur avec son smartphone !
Les 29 points de grammaire sont utilisés dans toute narration filmique, de la fiction en passant par le documentaire ou le reportage jusqu’au jeu vidéo. Ils sont universels.
C’est l’alphabet du réalisateur. Ce qui montre bien que le cinéma est un langage à part entière.
Regardez un reportage au JT de 20 heures. Un documentaire. Un film ou un jeu vidéo. Attardez-vous sur la façon dont les séquences ont été filmées.
Soyez attentif au cadrage. Aux valeurs de plans. Puis au montage.
Quel que soit le mode d’expression (reportage, documentaires, film, jeu vidéo), vous y retrouverez toujours les 29 points de grammaire énumérés ci dessous.
Ils font partie de l’histoire du cinéma, né aux États-Unis.
Le premier film de l’histoire du cinéma date de 1891. On le doit à Thomas Edison et à son principal collaborateur, W.K.L Dickson.
On y voit ce dernier saluer le spectateur d’un coup de chapeau. Seules quelques secondes de ce « trésor » ont pu être sauvées. Le film est réalisé en une seule prise. C’est le premier plan tourné et aussi, le premier point de grammaire.
Dickson est de face, cadré jusqu’aux jambes. C’est le deuxième point de grammaire. Ce genre de plan sera appelé par la suite « plan américain » ou « plan trois quarts ».
En conclusion, on peut affirmer sans rougir que les Français ont été de grands contributeurs dans l’invention du cinéma puisque dès 1895, les Frères Lumière filment « La sortie des usines Lumière » à Lyon.
Voici les 29 points de grammaire classés de façon chronologique
1 • Plan (W.K.L DICKSON) 1891
2 • Cadrage (W.K.L DICKSON) 1891
3 • Image par image (E. REYNAUD) 1892
4 • Musique de film (E. REYNAUD) 1892
5 • Ralenti (W.K.L DICKSON – W. HEISE) 1894
6 • Arrêt de caméra (W. HEISE – A. CLARK) 1895
7 • Marche arrière (L. LUMIERE) 1895
8 • Travellings (A. PROMIO) 1896
9 • Accéléré (F. DOUBLIER) 1897
10 • Surimpression (G. MELIES) 1898
11 • Caches (G. MELIES) 1898
12 • Fondus (G. MELIES) 1898
13 • Plan subjectif (G.A. SMITH) 1900
14 • Champs/contre champs (J. WILLIAMSON) 1900
15 • Ellipse spatiale (J. WILLIAMSON) 1900
16 • Suspense (J. WILLIAMSON) 1900
17 • Hors champ (C. HEPWORTH) 1900
18 • Passage au flou (G.A. SMITH) 1900
19 • Panoramique (J. WHITE) 1900
20 • Plongée (A. PROMIO) 1900
21 • Contre-plongée (J. WHITE) 1900
22 • Diagonale du champ (W. HAGGAR) 1900
23 • Profondeur de champ (L. LUMIERE) 1900
24 • Flash-back (F. ZECCA) 1901
25 • Ellipse temporelle (F. ZECCA) 1901
26 • Séquence (G.A. SMITH) 1903
27 • Flash forward (E.S. PORTER) 1903
28 • Plan débullé (E.S. PORTER) 1906
29 • Actions parallèles (D.W. GRIFFITH) 1908